Menu
Libération

Algérie: une bombe en attendant la trêve. Deux morts à Alger, alors que l'ONU accentue la pression sur Zéroual.

Article réservé aux abonnés
publié le 5 septembre 1997 à 9h39

Un nouvel attentat a ensanglanté hier un quartier situé sur les

hauteurs d'Alger, faisant deux victimes et trois blessés, selon des sources hospitalières et des témoins. La bombe de faible puissance était placée dans une artère commerçante de Bouzaréah. L'explosion n'avait pas été revendiquée hier, bien qu'imputée aux islamistes armés. A l'instar des derniers attentats perpétrés aux abords de la capitale algérienne, l'engin était placé près d'une mairie, lieu symbolisant l'administration et l'Etat.

Hier, Hocine Aït-Ahmed, l'un des principaux opposants algériens et dirigeant du Front des forces socialistes (FFS), a appelé les chefs de gouvernement français et anglais, et leurs collègues occidentaux, à «prendre rapidement des initiatives en faveur de la paix en Algérie», dans un entretien au journal la Croix. «Nous sommes pour l'internationalisation du problème algérien, parce que le pouvoir en place a été incapable d'assurer la sécurité physique, économique et sociale des Algériens», a-t-il assuré. «A la communauté internationale d'exercer toutes les pressions. Il faut que le pouvoir en place accepte de s'asseoir autour d'une table avec les forces représentatives pour une solution politique négociée», a poursuivi le chef du FFS, qui avait lancé la veille, à Genève, un appel pour l'envoi rapide en Algérie d'un «délégué spécial» de l'ONU et l'envoi d'une commission d'enquête sur les récents massacres.

Aït-Ahmed s'est donc enfoncé dans la brèche ouverte samedi par Kofi Annan, le se