Pékin, de notre correspondante.
Une semaine déterminante dans la vie politique de l'empire communiste chinois démarre aujourd'hui à Pékin. Les plus hautes instances du régime vont se réunir en conclave pendant sept jours dans le grand hall du peuple, au centre de la capitale.
Les quelque 2 048 délégués ils n'avaient jamais été aussi nombreux doivent déterminer les grands axes politiques et économiques que suivra la Chine au cours des cinq prochaines années et surtout recomposer l'équipe qui présidera aux destinées de ce pays d'un milliard et demi d'habitants en ce tournant de siècle.
Mais pour la première fois dans l'histoire du Parti communiste chinois, le XVe Congrès va ouvrir ses portes sans que l'ensemble des décisions soient préalablement figées, notamment concernant la valse des postes à la direction centrale.
«Jusqu'à présent, explique un journaliste chinois, une seule parole de l'empereur communiste, Mao puis Deng Xiaoping, suffisait à trancher un débat. Les congrès étaient ficelés plusieurs mois à l'avance. Mais depuis la mort de Deng en février, la Chine doit faire face à une nouvelle situation politique. L'autorité de Jiang Zemin, qui cumule les fonctions de chef de l'Etat, de l'armée et du parti, n'est pas suffisante pour imposer le silence aux autres membres de la direction collégiale.»
Reclassements. Les «vacances» des hauts dirigeants dans la station balnéaire de Beidaihe se sont achevées sans qu'un consensus soit atteint sur les redistributions de postes. Le d