Menu
Libération

Espagne: le «calife rouge» pique sa colère. Le leader du PCE expulse tous ceux qui ne suivent pas la ligne dure de son parti.

Article réservé aux abonnés
publié le 13 septembre 1997 à 9h11

Madrid de notre correspondant

Une purge sans appel, comme au bon vieux temps. Les communistes orthodoxes espagnols ont décidé d'expulser dans les prochains jours tous ceux qui ne filent pas doux sur la ligne officielle et prônent une union de la gauche, suivant l'exemple français. Izquierda Unida (IU, Gauche unie) vole donc en éclats. Fondée en 1986, cette coalition électorale (10,5% des voix aux dernières élections) regroupe des indépendants et plusieurs petits partis de la gauche non socialiste autour du PCE ­ qui l'a de facto toujours dominée. Arc-bouté sur sa haine de la social-démocratie, Julio Anguita, le «calife rouge», à la fois leader d'IU et secrétaire général du PCE, a décidé d'en finir avec la moindre des dissensions.

Répudiée la branche galicienne d'IU ­ Esquerda Unida Galega ­, pour avoir fait liste et programme communs avec les socialistes en vue des élections au Parlement autonome régional du 19 octobre prochain. Julio Anguita devait se rendre en Galice, samedi, pour lancer «sa» liste concurrente, au risque de faire capoter une éventuelle victoire de la gauche dans la région, tenue par les conservateurs. Bannie, également, la branche catalane, Iniciativa per Catalunya (IC), qui soutient ouvertement la stratégie inaugurée en Galice. Expulsé, enfin, à Madrid, le PDNI, le Parti de la nouvelle gauche, le plus critique contre la ligne PCE-Anguita.

Autisme. Depuis longtemps, Julio Anguita n'a plus de relations avec les syndicats, pas même avec Comisiones Obreras, né d