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Libération

Sommet crucial pour Brazzaville.

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publié le 15 septembre 1997 à 8h09

Cette fois, le président gabonais, Omar Bongo, s'est entouré de huit

chefs d'Etat africains pour essayer de sortir le Congo-Brazzaville d'une crise qui dure maintenant depuis plus de trois mois et qui a fait, officiellement, plus de 4 000 morts, sans doute trois fois plus.

Les présidents du Burkina-Faso, du Tchad, du Mali, du Sénégal, de la République centrafricaine, du Togo, du Bénin, et de Guinée équatoriale, ainsi que le ministre camerounais des Affaires étrangères, ont répondu à l'appel du président gabonais. Mais l'un des principaux intéressés, le président congolais, Pascal Lissouba, ne s'est pas déplacé pour participer au mini-sommet africain qui s'est ouvert hier après-midi à Libreville, la capitale gabonaise. Il y a dépêché son Premier ministre, nommé il y a une semaine, Bernard Kolelas, qui fut autrefois son opposant, puis maire de Brazzaville et candidat à l'élection présidentielle, avant de s'essayer comme médiateur entre Lissouba et son ennemi, l'ex-président Denis Sassou N'Guesso. Ce dernier participe, en revanche, à ce nouveau round de négociations, déjà ponctuées de cinq projets d'accord, jamais appliqués.

Hier matin, les belligérants continuaient de s'affronter à l'arme lourde à Brazzaville, et la radio gouvernementale, contrôlée par Lissouba, affirmait que les «Congolais n'attendent rien de ce sommet au regard des chefs d'Etat invités».

Ces derniers jours, les partisans du Président, dont le mandat devait se terminer le 31 août, ont accusé certains des chefs d'