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Libération

Le plan Baker pour le SaharaAccord Maroc-Polisario pour la tenue d'un référendum.

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publié le 18 septembre 1997 à 8h20

Toutes proportions gardées, l'accord conclu mardi soir à Houston

entre le Maroc et le Front Polisario au sujet du Sahara occidental, l'ex-colonie espagnole que le royaume chérifien et le mouvement indépendantiste sahraoui se disputent depuis vingt-deux ans, est l'équivalent des accords d'Oslo pour le Proche-Orient ou de ceux de Dayton pour la Bosnie. C'est dire, aussi, les difficultés de sa mise en application" Néanmoins, sur le papier, le médiateur américain du conflit régional maghrébin réussit là où, depuis l'adoption du plan de paix des Nations unies en 1988, tous ses prédécesseurs ont échoué. Nommé en mars dernier, l'ancien secrétaire d'Etat américain James Baker a en effet bouclé, en six mois et autant de rencontres, à huis clos, des parties intéressées, une négociation enlisée depuis la création, il y a six ans, de la Mission de l'ONU pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso). Non sans arrière-pensées, il avait convoqué le dernier round, ce week-end, à l'Institut James Baker de l'université de Houston. Au cas où l'accord conclu porterait le nom de son parrain" «Tant que tout n'est pas réglé, rien n'est réglé.» En vertu de cette règle de conduite, édictée par le médiateur au début des négociations, James Baker a successivement mis à l'ordre du jour, point par point, tous les litiges du dossier. Sorti de trois jours de tractations à Houston, par effet cumulatif, tout est donc réglé: l'identification du corps électoral, l'échange des prisonniers d