Pékin de notre correspondante
Le XVe Congrès du Parti communiste chinois s'est achevé hier à Pékin sur un coup de poker, avec l'élimination politique du numéro 3 du régime, Qiao Shi, le principal rival du président Jiang Zemin.
L'annonce de la destitution de Qiao Shi n'a pas été faite publiquement, mais l'absence de son nom dans la liste des plus hautes instances du parti, après une semaine de conclave à huis clos, a retenu l'attention des observateurs. Qiao Shi ne figure même pas au premier échelon de la direction centrale, parmi les quelque 344 membres du Comité central élu hier.
«Qiao Shi s'est retiré de toutes ses fonctions à la tête du Parti communiste», a confié un délégué du Hebei sur les marches du palais du Peuple, à l'issue des cérémonies de clôture du congrès. Mais les représentants ont nié le fait que Qiao Shi ait pu être «purgé» dans le cadre des intenses luttes de pouvoir. «Qiao Shi a atteint l'âge de la retraite (73 ans) et tout le monde le respecte profondément. Même à la retraite, il pourra faire de grandes contributions pour le pays et le parti», a ajouté un délégué de Pékin.
Une manière plaisante de présenter cette guerre feutrée lorsqu'on sait que d'autres membres du Comité central sont nettement plus âgés que Qiao Shi et que ses principaux supporters, tel le président de la Cour suprême, Ren Jianxin, partent également aux oubliettes. En perte d'influence au sein du régime, Qiao Shi devrait, en toute logique, renoncer à ses fonctions de président de l'Assembl