Menu
Libération

A Weimar, l'entente repart. Paris et Bonn ont effacé leurs divergences affichées au sommet de Poitiers.

Article réservé aux abonnés
publié le 20 septembre 1997 à 8h29

Weimar envoyés spéciaux

Goethe en personne a dû être appelé à la rescousse par Lionel Jospin pour qualifier l'ambiance du 70e sommet franco-allemand qui s'est achevé hier à Weimar. «Chaque pas doit être lui-même un but, en même temps qu'il nous porte en avant», a cité le Premier ministre, pour résumer le climat de ces deux journées. Le principal résultat de Weimar est d'avoir réussi à effacer le souvenir du sommet précédent, à Poitiers en juin, dominé par les réserves françaises à l'égard du pacte de stabilité. La France et l'Allemagne ont assuré vendredi être «en progression» sur une série de dossiers en cours, sans pourtant annoncer de décisions concrètes, hormis quelques projets culturels prévus de longue date.

Le geste le plus étonnant a été la visite impromptue de Jacques Chirac au camp de concentration de Buchenwald, situé à la sortie de Weimar. Le président est allé se recueillir seul, vendredi matin sur le site où près de 60000 déportés ont été tués. L'Elysée disait hier avoir averti à l'avance la chancellerie allemande de l'intention du président français, mais pas Matignon. Helmut Kohl a remercié Chirac pour ce geste «très important».

Après avoir été longtemps sujet de polémiques, notamment à Poitiers, l'euro a fait figure à Weimar de principal dénominateur commun. Helmut Kohl a prononcé la phrase devenue rituelle, aussitôt approuvée par Chirac: l'euro «entrera en vigueur à la date prévue, dans le respect des critères». Lionel Jospin a observé que sur ce sujet «Paris