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Libération

Solidarité menace les ex-communistes polonais. Les législatives de dimanche s'annoncent serrées entre la gauche au pouvoir et la droite.

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publié le 20 septembre 1997 à 8h29

Varsovie de notre correspondante

Après une campagne terne, qui n'a guère soulevé de passions, plus de 28 millions de Polonais décideront dimanche qui, de la gauche, au pouvoir depuis quatre ans, ou de la droite, fera entrer leur pays dans le XXIe siècle, celui de l'intégration avec l'Union européenne et l'Otan. «Cette nouvelle Pologne peut-elle être gouvernée par une clique de magouilleurs?», s'interrogeait à quelques jours du scrutin l'ancien président Lech Walesa. Retiré de la vie politique depuis sa défaite contre son rival ex-communiste, il appelle aujourd'hui les Polonais à donner leur voix à l'Alliance électorale de Solidarité (AWS) ­un bloc formé autour de Solidarité et qui regroupe 38 petits partis de droite. Avec son mot d'ordre «Toujours - la Pologne, la liberté et la famille», l'AWS promet de poursuivre l'oeuvre de Solidarité, le tombeur du communisme en Pologne.

De son côté, l'Alliance de la gauche démocratique (SLD) au pouvoir, un bloc électoral d'une trentaine de partis et organisations de gauche rassemblées autour du SDRP ­l'héritier réformé du Parti communiste polonais­, esquisse des scénarios catastrophes en cas de victoire de la droite «nationaliste, anti-européenne et antilibérale»: baisse du PIB, chaos politique, chasse aux sorcières et gouvernement clérical. Le Premier ministre Wlodzimierz Cimoszewicz a même cité un rapport confidentiel des services secrets, selon lesquels les investisseurs occidentaux «craignaient la victoire électorale» de la droite. Fo