Menu
Libération

Le maire de Barcelone part sous les bravos. Maragall a permis la renaissance de la ville.

Article réservé aux abonnés
publié le 30 septembre 1997 à 9h02

Madrid de notre correspondant

Pasqual Maragall est parti. Le charismatique et atypique maire socialiste de Barcelone a abandonné samedi son poste, passé le relais à son numéro 2, partant en semi-retraite anticipée de la vie politique pour s'exiler et aller enseigner à Rome. Sans que rien ne l'y oblige, puisque sa popularité, la plus élevée parmi les hommes politiques de Catalogne, reste intacte. A 56 ans, l'homme de la renaissance de Barcelone tient ainsi parole, celle de ne pas s'éterniser à son poste, après quinze ans d'une gestion que peu d'adversaires politiques parviennent vraiment à contester.

Pasqual Maragall espère ainsi provoquer un renouveau socialiste à Barcelone, un peu à la manière d'un Felipe Gonzalez abandonnant, en juin, son poste de secrétaire général du PSOE pour permettre à son parti de mieux rebondir après trop d'usure du pouvoir. «Le succès amollit, dit l'ex-maire, nous gagnons encore par inertie, mais nous sommes peut-être en train de cimenter une diminution de nos forces.» Mais ce succès est aussi un capital inestimable dans un parti en perte de vitesse et à la recherche de nouveaux leaders. Nombre de socialistes, Felipe Gonzalez en tête, tentent de convaincre Pasqual Maragall de programmer déjà son retour. De profiter de cette popularité pour défier le tout-puissant maître de Catalogne, le nationaliste Jordi Pujol, qui préside depuis vingt ans le gouvernement autonome de la région ­ les prochaines élections régionales sont normalement prévues pour novem