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Libération

Pression internationale sur Alger. Les demandes de commission d'enquête se multiplient.

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publié le 1er octobre 1997 à 11h03

Une semaine après l'atroce massacre de Bentalha où plus de 250

personnes ont été tuées, la mort a frappé à nouveau dimanche et lundi dans un petit hameau de la plaine de la Mitidja et dans deux quartiers de la capitale. 67 personnes au moins ont péri, tuées à coups de hache et de sabre, dont 48 dans la seule localité de Si Serhane, près de Blida. A Bouzareah, sur les hauteurs d'Alger, dix ouvriers qui dormaient dans un chantier au quartier du Puits-des-Zouaves ont été égorgés par des hommes armés se faisant passer pour des policiers. Quatre autres personnes d'une même famille ont par ailleurs été tuées près de Beni Messous, aux portes d'Alger, où a eu lieu l'un des grands massacres des derniers quinze jours.

Le fait que les maisons du hameau de Si Serhane aient été habitées par une seule famille et qu'un massacre ait eu lieu il y a quelques mois dans la localité toute proche de Tabaïnet indique-t-il que cette localité a été victime de l'effroyable cycle tuerie/représailles qui a ensanglanté la Mitidja? Les GIA veulent-ils répliquer aux forces de sécurité et se venger du même coup d'une population qu'ils accusent de «ne pas les soutenir»? Les tueries de dimanche et lundi coïncident en tout cas avec la poursuite de la vaste offensive lancée vendredi par l'armée dans les zones de Bentalha et de Beni Messous. Elles ne feront sans doute que renforcer les voix qui, en Algérie comme à l'étranger, souhaitent qu'une commission d'enquête indépendante fasse la lumière sur la multiplicati