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Libération

Kabila veut remettre de l'ordre à Brazzaville. Des troupes de l'ex-Zaïre envoyées aux côtés du président Lissouba.

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publié le 3 octobre 1997 à 11h13

Laurent-Désiré Kabila franchit le fleuve. Après trois jours de

bombardements meurtriers depuis Brazzaville, la capitale du Congo située sur l'autre rive, le nouveau maître de Kinshasa a décidé d'envoyer en face «un détachement d'observateurs militaires pour se rendre compte des origines des tirs d'obus et de la possibilité de les détruire». L'annonce de cette intervention militaire, dont les moyens seraient variables «en fonction de la situation sur le terrain», a été faite mercredi soir lors d'une conférence de presse conjointe avec le président congolais, Pascal Lissouba, venu pour une brève visite à Kinshasa. C'est du côté des forces de ce dernier, engagé depuis le 5 juin dans une bataille à l'arme lourde contre son prédécesseur au pouvoir, le général Denis Sassou N'Guesso, que Laurent Kabila compte dépêcher ses soldats. Aussitôt, le camp du général Sassou N'Guesso a dénoncé cette «déclaration de guerre». Quant au président de l'ex-Zaïre rebaptisé en mai république démocratique du Congo (RDC), il a illustré la confusion sur les deux rives du fleuve en résumant ainsi ses intentions: «Les Congolais de la rive gauche (Kinshasa, ndlr) vont traverser pour déterminer avec ceux de la rive droite (Brazzaville, ndlr) la source des tirs. Voilà notre mission. Elle prendra fin lorsqu'on aura cessé de nous tirer dessus"»

Laurent-Désiré Kabila a souligné que l'intervention annoncée «n'a rien à voir avec une force d'interposition», mais qu'elle visait à répondre à «une agression et une vi