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Libération

Tournée africaine pour Védrine. Le chef de la diplomatie ne se limitera pas à l'Afrique francophone.

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publié le 9 octobre 1997 à 11h35

Libreville envoyé spécial

Hier soir, pour une étape ajoutée in extremis à son premier périple africain, le ministre français des Affaires étrangères, Hubert Védrine, est arrivé au Gabon pour s'y entretenir avec le président Omar Bongo. L'urgence justifiant cette escale en route pour l'Afrique du Sud: la guerre civile au Congo-Brazzaville où, depuis cinq mois, le chef de l'Etat gabonais et le représentant spécial de l'ONU dans la région, Mohamed Sahnoun, tentent une impossible médiation. Alors que le nouvel homme fort de Kinshasa, Laurent-Désiré Kabila, a annoncé vouloir envoyer à Brazzaville un contingent militaire pouvant, selon lui, constituer le «noyau dur» d'une future force de paix mandatée par l'ONU, Hubert Védrine aura fort à faire pour démêler les fils de la négociation. D'autant que le beau-père d'Omar Bongo, l'ex-président congolais Denis Sassou N'Guesso, vient de réussir une percée à Brazzaville où, depuis quarante-huit heures, ses partisans ont progressé et se seraient même emparés de l'aéroport. L'actualité dramatique du continent n'a sans doute pas fini de bouleverser un voyage pourtant soigneusement jalonné de symboles du renouveau. S'étant fixé le cap de Bonne-Espérance pour première destination, Hubert Védrine devrait tracer cet après-midi les contours d'un partenariat constructif avec l'Afrique du Sud, la puissance montante du continent, et expliquer le «dialogue rénové» que Paris entend instaurer avec tous les pays africains. «Sans lamentations mais aussi