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Libération

Zine Ben Ali à Paris: Tapis rouge et polémiques.

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Les droits de l'homme au menu de la visite du président tunisien.
publié le 21 octobre 1997 à 10h23
(mis à jour le 21 octobre 1997 à 10h23)

D'un côté le drapeau tunisien rouge et blanc déployé sur les Champs-Elysées; de l'autre des vagues qui n'en finissent pas autour du sombre bilan des droits de l'homme en Tunisie. Le président tunisien Zine Ben Ali a entamé hier une visite d'Etat controversée de quarante-huit heures en France, placée sous le signe de la relance des échanges économiques, mais qui a bien du mal à se défaire des polémiques.

Hier soir, au cours d'un premier tête-à-tête Ben Ali-Chirac, le président français, selon l'Elysée, a évoqué les dossiers délicats de manière oblique, en affirmant une position de principe ­«La France est attachée au plein respect des droits de l'homme partout dans le monde»­, et en se voulant positif: «la France appuie les efforts de la Tunisie pour approfondir l'état de droit»... Hubert Védrine a de son côté plaidé pour le «réalisme». Néanmoins, la réception de Ben Ali, cet après-midi à l'hôtel de Lassay, la résidence du président de l'Assemblée nationale, Laurent Fabius, provoque bien des remous au sein de la majorité de gauche. Le président du groupe communiste, Alain Bocquet, a annoncé hier qu'il ne s'y rendrait pas, pas plus que les six députés écologistes qui ont déclaré à Fabius: «Nous n'acceptons pas que la France cautionne les violations des droits de l'homme en Tunisie.» Jack Lang, «très partagé», a déjà annoncé qu'il n'y participerait pas.

L'opposition tunisienne a, elle aussi, saisi l'occasion: plusieurs personnalités, dont deux anciens Premiers ministres, ont prés