Et de huit. L'Italie est aujourd'hui le huitième pays à entrer dans
le cercle européen de Schengen, à l'intérieur duquel on peut circuler librement, sans avoir à présenter de papiers d'identité. Depuis le 26 mars 1995, les contrôles aux frontières internes sont abolis entre sept des pays signataires de la convention (Allemagne, Belgique, France, Luxembourg, Pays-Bas, Espagne et Portugal). La Botte aura mis deux ans et demi à rallier ses partenaires, faute de remplir certaines «conditions préalables». Il lui a fallu notamment élaborer une nouvelle législation sur l'entrée et le séjour des étrangers (lire ci-dessous), et se doter d'une loi sur la protection des données informatisées avant de pouvoir raccorder ses fichiers nationaux au Système d'informations Schengen (SIS), l'ordinateur central dans lequel les services de police, de gendarmerie et des douanes des pays Schengen mettent en commun leurs listes de personnes recherchées ou indésirables, et d'objets volés.
L'élargissement de l'espace Schengen butait aussi sur le problème de la sécurité des «frontières extérieures». La libre circulation d'un pays membre à l'autre a en effet pour contrepartie le renforcement des contrôles aux frontières avec les pays tiers. Si l'Italie a mis du temps avant de rassurer ses partenaires sur sa capacité à stopper les flots d'émigrés qui débarquent clandestinement sur les côtes des Pouilles ou de Sicile, l'Autriche donne aussi des cheveux blancs à l'Allemagne mitoyenne: Vienne, qui a signé le