Budapest, correspondance.
Tandis que les experts belges mettent au jour de nouveaux ossements humains au domicile bruxellois du pasteur Andras Pandy, où ont été retrouvés les restes d'au moins deux cadavres, la police hongroise a entamé hier des fouilles dans la résidence magyare du pasteur.
Soupçonné d'avoir assassiné plusieurs membres de sa famille, le «monstre de Bruxelles», comme l'ont baptisé les journaux à sensations, avait quitté la Hongrie en 1956 au moment de la révolution et n'y était revenu qu'en 1992, sans doute pour échapper aux soupçons qui commençaient à s'accumuler sur lui en Belgique. Il possède la double nationalité A Dunakeszi, une banlieue de Budapest située au bord du Danube, Andras Pandy occupait un petit pavillon d'où il faisait de fréquents allers-retours en Belgique. Après une première perquisition sur les lieux, les enquêteurs hongrois y ont trouvé une série de fausses lettres, écrites de la main de l'homme d'Eglise mais signées des noms de certains de ses enfants. Le suspect voulait apparement faire croire qu'ils étaient toujours vivants. La police recherche par ailleurs deux femmes et un homme qu'Andras Pandy aurait recrutés pour jouer le rôle de ses enfants et donner le change.
Sur le toit du garage attenant à la maisonnette, le suspect avait installé une lourde bâche qui recouvrait...un lit, cachette idéale. Selon ses voisins, le pasteur septuagénaire recevait chez lui un nombre impressionnant de femmes. «C'était un défilé permanent», indique Vilmo