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Libération
Reportage

Le made in China inonde le marché américain. Pékin joue l'ouverture pour combler le déficit commercial de Washington.

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publié le 31 octobre 1997 à 11h00

New York, de notre correspondant.

Si l'on en juge par le calendrier des dernières semaines, les relations commerciales entre les Etats-Unis et la Chine rejouent un scénario familier qui rappelle sur plusieurs points le pas de deux qui marquait il n'y a pas si longtemps chaque sommet bilatéral entre Américains et Japonais.

Premier acte: la publication, à deux semaines de la visite de Jiang Zeming aux Etats-Unis, des chiffres du commerce extérieur, souligne l'étendue du fossé à combler. En août dernier, le déficit des Etats-Unis avec la Chine, devenue le quatrième partenaire commercial de Washington, a atteint un niveau record de 5,2 milliards de dollars, soit environ la moitié du déficit commercial américain du mois. La tendance est claire: d'ici fin décembre, alors que les jouets, l'électronique et les vêtements en provenance de Chine continueront d'inonder le marché américain, le déséquilibre devrait atteindre une cinquantaine de milliards de dollars au profit de Pékin ­ contre 40 milliards l'an dernier. Seul le Japon fait plus fort. Mais l'écart se resserre. Opération séduction. Second acte: pour tenter de calmer les critiques, une mission commerciale chinoise, arrivée aux Etats-Unis une semaine avant Jiang Zeming, promet des actions destinées à inverser la vapeur. Le tout concrétisé par une avalanche de signatures et de contrats annoncés mercredi lors du sommet Jiang-Clinton. Comme autrefois avec le Japon, les promesses d'ouverture de marchés aujourd'hui fermés aux étrange