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Libération

Trois lycéens polonais tuent pour aller danser. A coups de batte de base-ball, le trio avait effectué un cambriolage sanglant. Procès.

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publié le 7 novembre 1997 à 13h27

Varsovie, de notre correspondante.

Jolanta Brzozowska, une jeune femme de Varsovie, tuée l'année dernière par trois bacheliers qui l'ont battue à mort avec une batte de base-ball, est seulement l'une des nombreuses victimes de l'arrivée en Pologne d'une nouvelle mode américaine. Cette passion pour cette discipline anglo-saxonne, hier encore inconnue sur les rives de la Vistule, n'est pas née de ses vertus sportives. Le base-ball doit sa popularité à un morceau de bois qui normalement sert à envoyer une balle, mais peut aussi apporter la mort. Job d'été. Marcin, Robert et Monika, élèves de terminale dans un lycée de la banlieue varsovienne, cherchaient à se procurer de l'argent pour une soirée organisée dans leur école pour les futurs bacheliers. L'un d'eux avait fait un job d'été dans une société de distribution de mots croisés où travaillait Jolanta, âgée de trois ans de plus qu'eux. D'où l'idée du cambriolage. «On savait qu'on devrait la tuer avant de voler le bureau», a déclaré Robert, le garçon qui a frappé le premier, aux juges d'instruction. D'autres coups ont suivi, et la batte a fini par se briser sur la tête de Jolanta. Ne sachant pas si leur victime était encore en vie, «Marcin a donné quatre coups de couteau dans sa gorge, le tournant comme on tourne une vis». Puis, tous les deux ont sauté sur son thorax et son ventre, pour l'achever.

Pendant ce temps, leur copine ramassait le butin: deux téléphones portables, quelques petits bijoux en or, un magnétoscope, deux tél