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Libération

Echec de la grève en Algérie. L'opposition dénonce les pressions et intimidations du pouvoir.

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publié le 13 novembre 1997 à 13h50

L'appel à la grève lancé par les six partis politiques algériens qui

dénoncent la fraude massive ayant entaché les élections locales du 23 octobre, n'a guère été suivi, hier, à Alger. Postes, administrations, écoles et commerces étaient ouverts dans la capitale et presque toute sa périphérie où les transports fonctionnaient à peu près normalement. Sauf à Aïn Benian, une localité proche d'Alger, qui ressemblait à une ville morte. A l'exception des islamistes «légaux» d'Ennahda et du MSP, qui n'avaient pas encore réagi hier, les autres formations appelant à cette initiative (FFS, PT et RCD) ont attribué cet échec aux «pressions et aux intimidations du pouvoir».

Les autorités, qui ont «interdit toute manifestation publique sans autorisation», avaient mobilisé télévision publique et alliés politiques contre cette initiative. Lundi déjà, un dispositif impressionnant des forces de l'ordre avait quadrillé et bouclé tout le quartier où les partis d'opposition avaient prévu un meeting. Mardi, la télévision nationale a multiplié les interventions d'associations professionnelles proches du pouvoir venant dire tout le mal qu'elles pensaient de la grève en adressant des menaces à peine voilées à ceux qui n'iraient pas travailler. Sur ordre du chef du gouvernement Ahmed Ouyahia, les ministres avaient interdit aux fonctionnaires d'y participer sous peine de sanctions. De nombreux commerçants ont été menacés. Nombre de véhicules de police circulaient, en outre, hier matin dans la capitale, co