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Libération

Floride. Lycée hors les murs.

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La Florida High School d'Orlando sera dès janvier le premier lycée public en ligne aux Etats-Unis. Une solution idéale pour les lycéens des zones rurales, les jeunes en difficulté, les handicapés ou les détenus. A condition, pour l'élève, d'être très motivé et capable d'autodiscipline et, pour le prof, d'adapter sa pédagogie à l'écran.
publié le 14 novembre 1997 à 12h01

Dans la salle des profs, au moment de la pause, l'équipe enseignante de la Florida High School (FHS) fête l'anniversaire de la principale, Julie Young. Cadeaux, rires. On échange quelques nouvelles: la petite Martinda est souffrante, le jeune Peter promet davantage en football qu'en géométrie. A l'heure de la reprise, Julie Young renvoie à leurs classes ses neuf collaborateurs et lâche en plaisantant: «Le foyer des professeurs, c'est bien la seule chose qu'on ne puisse pas organiser sur le Web.»

Ici, à la différence des autres établissements, pas d'élèves dans les classes. Pas de classes non plus, d'ailleurs. Les profs se tiennent tous dans un même local, bureaux alignés face au mur et séparés par de simples cloisons ouvertes à mi-hauteur. C'est à un moniteur de PC qu'ils confient, de 7h30 du matin à 15 heures, leurs talents de pédagogues, et c'est sur écran qu'ils lisent et corrigent les devoirs.

Les étudiants, eux, sont présumés «en ligne». Installée à Orlando, la FHS sera bientôt la première high school (l'équivalent de nos lycées) virtuelle de l'enseignement public aux Etats-Unis. Pour l'heure, c'est encore un laboratoire. Les choses sérieuses commenceront vraiment en janvier, avec six cents inscrits espérés. Mais ce n'est déjà plus de la science-fiction. La première classe pilote s'est ouverte il y a un an, pour des élèves résidant dans deux comtés de la région d'Orlando, l'Orange et l'Alachua. Cet automne, deux cents étudiants se sont inscrits ­ dont huit résidant à Wash