Laayoune envoyé spécial
C'est un authentique fils du pays, de pied en cap sahraoui, et son nom tient lieu de programme au point qu'on n'eût osé l'inventer: à Laayoune, la capitale du Sahara occidental, Hassan Dirham était le candidat le mieux placé. Dans sa circonscription, il a certes dû affronter hier un député sortant apprécié, Sid'Ahmed el-Moutwakil, de l'Union socialiste des forces populaires (USFP). Mais, Sahraoui au pays de Hassan II et l'un des «milliardaires du désert» ayant profité de la pluie de dirhams déversée sur l'ex-colonie espagnole que se disputent, depuis 1975, le royaume chérifien et le Front Polisario, Hassan Dirham cumule les atouts. Partisan du «retour des provinces sahariennes à la mère patrie», autrement dit le Maroc, l'entrepreneur a fait fortune dans le bâtiment et, surtout, dans la distribution de carburant. Sur le chemin du port, en plein désert, ses centres de stockage du pétrole sont des monuments d'une réussite inouïe. Ex-star du ballon rond, l'actuel bailleur de fonds du football-club de Laayoune est l'équivalent local, à la fois, de Michel Platini et de Bernard Tapie.
Accords de Houston. Comme déjà dans le passé depuis que le Maroc a «récupéré», en novembre 1975, le Sahara occidental à la faveur de la «marche verte» de 350 000 sujets du roi brandissant d'une main le drapeau et tenant dans l'autre le Coran, l'élection par excellence un acte de souveraineté a été organisée, aussi, dans ce territoire au statut international controversé. Hass