New York, de notre correspondant.
En choisissant le siège des Nations unies à New York pour présenter son dernier rapport sur la situation en Algérie dans le cadre non officiel, toutefois, du club des correspondants de presse accrédités auprès de l'organisation Amnesty International a voulu souligner l'importance que représenterait pour elle l'engagement de l'Onu sur le dossier algérien. A travers de nombreux témoignages, le rapport revient sur les récents massacres commis à l'automne dernier, tout près d'Alger, et souligne les manquements des forces armées à protéger les populations civiles (lire ci-contre). «Accepter l'argument des autorités algériennes selon lesquelles le massacre de dizaines de milliers de civils est une "affaire intérieure peut être une option aisée pour ceux qui quelles que soient leurs raisons ne veulent pas connaître la vérité et ne veulent pas mettre fin aux assassinats. Mais les droits de l'homme ne sont pas une affaire intérieure», a souligné Pierre Sané, le secrétaire général d'Amnesty International qui a rappelé son désir de voir la mise en place en Algérie d'une commission d'enquête internationale indépendante sur les massacres. La première étape dans cette direction pourrait être la convocation d'une session spéciale de la commission des droits de l'homme de l'ONU à Genève, similaire à celle qui avait eu lieu en 1994 sur le Rwanda. Cette idée est combattue avec vigueur par le gouvernement algérien. Les diplomates algériens, souligne Pierr