New York, de notre correspondant.
Treize millions de dollars pour comprendre mais ne rien trouver. Près d'un an et demi après le crash du vol 800 de la TWA, le 17 juillet 1996 au départ de New York, après 7 000 interrogatoires, l'examen de plus de 3 000 pistes, l'enquête criminelle sur les causes de l'explosion, qui a coûté la vie à 230 personnes, a été officiellement close hier par une présentation très détaillée de James Kallstrom, le responsable du FBI en charge du dossier.
Aux yeux des familles des victimes, cette conclusion attendue, qui renforce la thèse de l'erreur mécanique, impose désormais l'examen des responsabilités du constructeur Boeing et de la compagnie aérienne TWA dans l'explosion du réservoir central de carburant. Ces questions seront au coeur d'une série de procès engagés aux Etats-Unis et seront examinées en détail le mois prochain lors d'une série d'auditions publiques organisées par le NTSB (National Transportation Safety Board). En attendant, l'essentiel des efforts de James Kallstrom a été consacré à réfuter la thèse selon laquelle l'avion aurait été atteint par un missile, une des trois possibilités (avec l'explosion d'une bombe et l'accident) envisagées par le FBI dès les premiers jours de l'enquête.
Les enquêteurs avaient alors envisagé deux hypothèses: un tir émanant d'un navire américain ou une opération terroriste menée à partir d'un bateau. Les mouvements de 20 000 bateaux dans le port de New York pendant une période d'un mois ont été examinés, a