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Libération

Pandy, «c'est Dracula doublé de Raspoutine. La fille du pasteur hongrois avoue sa complicité dans le meurtre des membres de sa famille.

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publié le 24 novembre 1997 à 12h38

Bruxelles, envoyé spécial.

Agnès Pandy a finalement avoué. Interpellée en milieu de semaine dernière par la police judiciaire bruxelloise, la fille du pasteur Pandy a craqué jeudi soir, avouant sa participation à l'assassinat de sa propre mère et de quatre autres membres de sa famille. Les propos d'Agnès Pandy, 39 ans, ont été confrontés ce week-end à ceux de son septuagénaire de père, qui nie depuis son arrestation toute implication dans ces «disparitions». Agnès, elle, a affirmé avoir tué sa mère «toute seule», et les autres victimes en «collaboration» avec le pasteur. «C'est Dracula doublé de Raspoutine!» s'est exclamé un inspecteur. Les révélations de la fille aînée du mystérieux pasteur hongrois, rendues publiques samedi, ont surpris les enquêteurs, reconnaît un magistrat du parquet de Bruxelles. Car Agnès Pandy s'était jusque-là posée en victime de son père; elle avait déposé plainte, en 1992, contre le pasteur pour faits de moeurs. L'affaire a été classée faute de preuve. Au printemps, alors que la police commençait à s'intéresser aux douteuses activités du septuagénaire, elle se serait ouverte aux enquêteurs, reconnaissant qu'elle suspectait son père d'être impliqué dans la disparition, entre 1986 et 1989, de ses quatre frères et soeurs, de sa mère et de la précédente épouse. Elle n'a pas pour l'instant expliqué son soudain revirement. Dans l'une des trois propriétés bruxelloises d'Andras Pandy, non loin du centre-ville, les fouilles intensives menées depuis cinq s