Le Salon international de la sécurité intérieure des Etats s'est
ouvert mardi au Bourget. Organisée par la Sofremi (Société française d'exportation de matériels, systèmes et services relevant du ministère de l'Intérieur), cette exposition peu commune, réservée aux professionnels, est avant tout une vitrine destinée à l'exportation. L'essentiel des matériels présentés est destiné au maintien de l'ordre, un marché très ouvert et en plein essor.
Deux tendances méritent d'être soulignées. D'abord, l'engagement croissant des forces armées dans les missions de police, avec l'apparition de fusils pour snipers de plus en plus puissants. Les armes les plus modernes sont désormais dotées de visées à caméra thermique, et sont capables de tirer des projectiles de plus de 20 mm de diamètre, calibre réservé ordinairement aux mitrailleuses lourdes. Ensuite, l'apparition d'un vocable «écologique» quelque peu surprenant, avec des munitions mortelles mais garanties «sans métaux lourds et sans plomb», des propulseurs de charges neutralisantes «sans CFC», tandis que le déminage s'affuble de la dénomination «lutte contre la pollution par engins explosifs».
Grenades. Sans conteste le secteur le plus innovant du Salon. Nobel Sécurité propose ainsi la toute-nouvelle MP7 commando, composée d'un ensemble de 7 charges de 40 grammes chacune, propulsées au-dessus de la tête des manifestants par un petit moteur alimenté par le même produit que ceux de la fusée Ariane. Tirée manuellement ou à l'aide d'un tub