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Libération

L'aide à Kinshasa en attente. Les bailleurs de fonds de l'ex-Zaïre veulent des garanties.

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publié le 4 décembre 1997 à 15h06

Les «amis du Congo» se comptent à Bruxelles. Réunis depuis hier sous

la houlette de la Banque mondiale, les bailleurs de fonds de l'ex-Zaïre (une trentaine de pays ou d'organisations internationales) se penchent sur un «programme d'urgence» établi par le nouveau régime à Kinshasa. Celui-ci, au sortir de trente-deux ans de «déprédation mobutiste», évalue à 1,29 milliard de dollars le coût d'un début de reconstruction et, pour le financer, en attend 728 millions de dollars de la communauté internationale. Mais, ce soir, à la fin du tour de table dans la capitale belge, le Congo-Kinshasa ne disposera toujours pas d'argent «frais», ni même de promesses de fonds. Ce qui relativise la polémique autour du «sabotage» de la conférence par la France, d'autant que celle-ci détient dans l'ex-pays de Mobutu des créances publiques à hauteur de 1,5 milliard de francs et n'a donc guère intérêt à ruiner toute perspective de remboursement. En revanche, la question qui devra être tranchée à Bruxelles est de savoir si les «conditionnalités» édictées par les bailleurs de fonds (l'enquête de l'ONU sur les massacres des réfugiés hutus, l'amorce d'une démocratisation et, en attendant, le respect des libertés fondamentales et des droits de l'homme) empêchent toute «aide incitative» au nouveau régime.

Les Etats-Unis et, dans leur sillage, le FMI et la Banque mondiale souhaitent des «gestes pour encourager une évolution dans le bon sens». L'ennui, c'est qu'ils n'acceptent pas d'être les payeurs du nou