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Libération

L'ETA reprend sa dérive sanglante. L'assassinat de José Luis Caso, élu basque de Renteria, indigne l'Espagne.

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publié le 13 décembre 1997 à 15h38

Madrid, de notre correspondant.

L'Espagne, Pays basque inclus, se mobilise à nouveau contre l'ETA, après l'assassinat du conseiller municipal basque du Parti populaire (PP) José Luis Caso. Cet élu de Renteria, banlieue industrielle de San Sebastian, a été abattu jeudi soir d'une balle dans la tête par un homme cagoulé, dans un bar où il avait ses habitudes. Les premières mobilisations rappellent celles, impressionnantes, qui avaient suivi, à la mi-juillet, l'assassinat de Miguel Angel Blanco, autre conseiller municipal basque du PP: manifestations vendredi soir de Renteria à Madrid; rassemblement silencieux sur les lieux de l'attentat, à Irun, frontière franco-espagnole; appel à une manifestation monstre, samedi à San Sebastian, lancé par l'ensemble des partis politiques, à l'exception d'Herri Batasuna (HB), la formation proche de l'ETA.

L'assassinat de José Luis Caso est le premier depuis la condamnation à sept ans de prison, le 1er décembre , des 23 dirigeants de HB, pour «collaboration» avec l'ETA. Ce verdict polémique du Tribunal suprême espagnol faisait craindre une réaction violente de la mouvance indépendantiste. Les rues du Pays basque sont restées relativement calmes depuis. Mais l'ETA n'a pas tardé à réagir, il y a une semaine, en s'en prenant déjà à une conseillère municipale PP de San Sebastian, sauvée par l'intervention de son garde du corps, gravement blessé. José Luis Caso avait refusé la protection rapprochée offerte, dès juillet, à tous les conseillers munici