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Libération

Réveillon sous tension à Bethléem. Le blocage du processus de paix a dominé les célébrations de Noël.

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publié le 26 décembre 1997 à 14h32

Jérusalem, intérim.

En dépit de la volonté de la communauté chrétienne de Bethléem de conserver un caractère strictement religieux aux cérémonies de Noël, les tensions politiques entre Israël et les Palestiniens ont une nouvelle fois prévalu. Et ce au moment où la situation économique dans la ville natale du Christ ne cesse de se détériorer Sermon de Noël. «Dans les territoires palestiniens et dans cette ville de Bethléem, les souffrances du peuple ne cesse de croître. La paix trébuche et il faut espérer que cela ne déclenchera pas de nouvelles violences.» Dans son sermon de Noël, prononcé devant plusieurs milliers de personnes, Mgr Michel Sabbah, patriarche latin de Jérusalem, n'a pas caché son pessimisme devant la dégradation que connaissent les relations israélo-palestiniennes. S'adressant directement au président palestinien Yasser Arafat, qui, pour la quatrième année consécutive, assistait à la messe de minuit en compagnie de son épouse (chrétienne) Souha, Michel Sabbah a rappelé que «seule une Autorité palestinienne courageuse et juste pouvait maintenir la patience et l'espoir chez ceux qui attendent un avenir meilleur».

Pèlerins bloqués. Par cette homélie très politique, le patriarche de Jérusalem a voulu montrer les craintes des Palestiniens en général et de la communauté chrétienne en particulier devant les tensions persistantes avec les autorités israéliennes. Le patriarche lui-même avait été bloqué durant une heure et demie à l'entrée de Bethléem par des soldats is