Jérusalem intérim
Benyamin Netanyahou devra batailler ferme s'il veut éviter que le vote du budget ne provoque la chute de son gouvernement. Le Premier ministre israélien, pour préserver sa coalition, a multiplié les promesses. Des engagements coûteux financièrement et que le ministre des Finances, Yaacov Neeman, gardien de l'orthodoxie, ne veut pas endosser. De son côté, Benyamin Netanyahou, converti aux thèses libérales, se refuse à utiliser le déficit budgétaire pour financer les promesses faites à ses différents partenaires.
Une stratégie que certains économistes jugent inadéquate. «En période de récession et de hausse du chômage, l'équilibre budgétaire n'a pas de sens. L'économie israélienne est encore trop jeune pour se le permettre. Il faut recourir au déficit mais à condition que les sommes dégagées servent à relancer l'économie», souligne l'économiste Jacques Bendélac.
Or, dans certains cas, les exigences des partis membres de la coalition sont avant tout d'ordre politique. Le parti national religieux, qui a obtenu une rallonge budgétaire de 500 millions de francs, entend l'utiliser au bénéfice des écoles talmudiques et pour construire des routes de contournement pour les colons vivant dans les territoires palestiniens. De son côté, Gesher, le petit parti du ministre des Affaires étrangères David Lévy, exige le déblocage de 3 millions de francs pour les plus défavorisés. «Gesher est au service des plus pauvres. Si nous n'obtenons pas gain de cause, nous voterons contr