Mascara, Tlemcen, Sidi-Bel-Abbès" De massacres en embuscades et en
attaques de villages, l'ouest algérien n'est plus la région relativement épargnée qu'elle fut jusqu'ici même si, en cette veille de ramadan, l'Algérois ne connaît pas plus de répit. Près de 350 civils ont été tués en moins de dix jours, et ce bilan ne tient compte ni des pertes éventuelles des forces de l'ordre, toujours tenues secrètes, ni des attentats individuels, ni de «petits» massacres dans des coins isolés qui ne sont pas annoncés. Hier, la presse rendait compte de nouvelles tueries dans les régions de Sidi-Bel-Abbès, Médéa, Djelfa et Lakhdaria. Une atroce litanie qui va de 50 victimes interceptées à des «faux barrages» à 34 personnes massacrées à la hache et au couteau lundi à l'aube à El-Faoudj, près de Tablat, une zone de maquis dans la région de Médéa. Face à ces exactions que la presse attribue aux islamistes qui verraient dans le mois du jeûne musulman une «période propice au djihad» (guerre sainte), les médias diffusent depuis plusieurs jours un «appel à la vigilance» du ministère de l'Intérieur. «Le terrorisme menace les citoyens dans leur vie et leurs biens», affirment ces placards publicitaires, en français et en arabe, qui occupent la dernière page des quotidiens. «La vigilance de tous est le meilleur moyen d'assurer la sécurité de chacun. Prêtez-vous avec discipline aux contrôles ["] Votre devoir est de signaler à la police et à la gendarmerie tout individu ayant un comportement suspect.» L