Jérusalem, intérim.
Le ministre israélien des Affaires étrangères a annoncé son intention de démissionner du gouvernement de Benyamin Netanyahou. Une nouvelle fois. David Lévy est devenu, ces derniers mois, un habitué des démissions annoncées. Sa décision semble maintenant arrêtée.
Ses désaccords avec Benyamin Netanyahou sur la poursuite du processus de paix ne suffisent pas à expliquer la décision du ministre des Affaires étrangères. Face à l'intransigeance affichée par le chef du gouvernement israélien, David Lévy s'était jusqu'alors contenté de faire savoir qu'il était favorable à un redéploiement de l'armée israélienne égal ou supérieur à 10% des territoires de Cisjordanie, encore sous contrôle de l'Etat hébreu. Une position comparable à celle adoptée par l'administration américaine. Il aura fallu attendre la discussion du budget pour que le ministre des Affaires étrangères, chef de file du parti Gesher, se décide enfin à franchir le pas. David Lévy accuse le gouvernement de ne pas prendre les mesures nécessaires pour lutter contre le chômage. Et reproche à Netanyahou de ne pas respecter ses engagements. En juillet, les deux hommes avaient conclu un accord écrit prévoyant une hausse des dépenses sociales.
Considéré comme le ministre le plus modéré, David Lévy va jusqu'à mettre en doute la raison d'être de ce gouvernement. «Il ne va nulle part et, s'il ne peut pas fonctionner, il faut envisager de nouvelles élections», a-t-il affirmé. D'ores et déjà, les cinq députés du pa