Jérusalem, intérim.
C'est une véritable course contre la montre qu'engage Benjamin Netanyahou pour essayer de résoudre la crise politique qui paralyse Israël, avant l'arrivée la semaine prochaine de l'émissaire américain Dennis Ross, en vue d'un déblocage du processus de paix. Le Premier ministre israélien lui a demandé de reporter «d'un jour ou deux» sa venue, prévue initialement lundi. Les responsables israéliens, supposés se mettre d'accord avant son arrivée sur un plan de retrait militaire limité de la Cisjordanie, sont complètement absorbés par la crise survenue lors du débat sur le budget 1998. Le ministre des Affaires étrangères, David Lévy, considéré comme l'un des rares modérés du cabinet, a proclamé son intention de démissionner pour protester contre les mesures «antisociales» contenues, selon lui, dans le budget.
Pour tenter de parvenir à un compromis avec Daniel Lévy, Benyamin Netanyahou a choisi de reporter jusqu'à lundi ce vote. Selon David Bar-Ilan, le porte-parole du Premier ministre, le gouvernement est en mesure de satisfaire les demandes de David Lévy, sans pour autant mettre à mal l'équilibre budgétaire cher au ministre des Finances. «Tous les chiffres qui ont été avancés sont de la pure fiction. Le coût des exigences de l'ensemble des partis de la coalition n'excède pas 850 millions de francs, soit la moitié des réserves dont dispose le gouvernement. Je suis sûr qu'un accord sera trouvé et que David Lévy votera le budget lundi», a assuré David Bar-Ilan.
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