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Libération

David Lévy lâche Benyamin Netanyahou. La démission du chef de la diplomatie risque d'entraîner de nouvelles élections.

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publié le 5 janvier 1998 à 17h41

Jérusalem intérim.

David Lévy démissionne parce qu'il a obtenu gain de cause. Paradoxale en apparence, la décision du ministre israélien des Affaires étrangères est en fait parfaitement compréhensible. Alors que le Premier ministre lui avait fait savoir ces dernières semaines qu'il ne serait pas en mesure de financer les promesses faites en juillet, Benyamin Netanyahou a finalement affirmé hier avoir trouvé les fonds nécessaires. Et ce sans recourir à de nouveaux impôts ou à une aggravation du déficit budgétaire. «Un véritable tour de magie», selon les propres termes du ministre démissionnaire, qui ne s'en contente pas. «Je ne me considère plus comme faisant partie de ce gouvernement et je ne vois pas ce qui m'y ferait revenir», a souligné David Lévy. Evoquant ses désaccords avec le Premier ministre tant sur les négociations avec les Palestiniens que sur la politique sociale, David Lévy a affirmé que ce n'était «bon ni pour le pays, ni pour les gens, ni pour le gouvernement». Juridiquement, la démission du ministre des affaires étrangères ne prendra effet que dans quarante-huit heures. Mais, cette fois, personne ne songe à mettre en doute un départ plusieurs fois annoncé. Benyamin Netanyahou a fait savoir qu'il regrettait la décision de son ministre et a décidé de s'adjuger «pour le moment» son poste espérant le voir «reconsidérer sa position».

Avec ce départ, et la défection, qui va de pair, des cinq députés que compte Gesher, le parti de David Lévy, la survie politique de