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Libération

La piste de Pol Pot se brouille de nouveau. Le responsable du génocide au Cambodge pourrait avoir trouvé refuge en Chine.

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publié le 5 janvier 1998 à 17h42

Bangkok, de notre correspondant.

Pol Pot, l'ancien «frère numéro 1» des Khmers rouges, reprend sa cavale. Il a quitté Anlong Veng, le fief des Khmers rouges au nord du Cambodge, pour une destination jusqu'ici inconnue, a assuré dimanche le ministre thaïlandais des Affaires étrangères, Surin Pitsuwan. «Nos sources affirment qu'il n'est plus au Cambodge, mais je ne peux confirmer où il se trouve actuellement», a déclaré le ministre. «Certainement, il n'est pas en Thaïlande», a-t-il précisé.

Ses déclarations ajoutent davantage de crédibilité aux informations publiées jeudi à Phnom Penh par deux journaux cambodgiens affirmant que l'ancien chef des Khmers rouges, responsable de la mort de un à deux millions de Cambodgiens entre 1975 et 1979, se serait enfui le mois dernier en Chine pour échapper à un futur tribunal international. Selon les quotidiens Koh Santepheap (Ile de la paix) et Udom Kateak (Idéal cambodgien), qui citent comme source le chef militaire de l'opposition royaliste, le général Nhek Bun Chhay, Pol Pot aurait été «évacué» en Chine par des diplomates chinois. Malaria et diabète. Son éclipse aurait été décidée le 18 décembre lors d'une réunion secrète entre Chinois et Thaïlandais, a précisé hier un autre quotidien phnom-penhois, le Chakraval (Monde). Atteint de malaria et de diabète, le maître d'oeuvre du génocide serait en convalescence dans un hôpital chinois, a ajouté ce journal, sans citer de source précise. A Phnom Penh comme à Bangkok, les chancelleries chinoi