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Libération

L'ombre de l'extrême droite sur Netanyahou. Le Premier ministre israélien a toutefois fait adopter son budget.

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publié le 6 janvier 1998 à 17h45

Jérusalem intérim

Benyamin Netanyahou plie mais ne rompt pas. En dépit de la démission désormais effective de son chef de la diplomatie, le Premier ministre a fait adopter hier, avec cinq jours de retard, son budget. Une victoire à l'arraché. Seuls 58 députés sur 120 l'ont approuvé mais ses adversaires n'ont pu rassembler que 52 voix. L'ex-ministre des Affaires étrangères, David Lévy, est bel et bien entré dans l'opposition en votant contre la loi de finances ainsi que trois des quatre députés de son parti Gesher. Malgré cette défection, Benyamin Netanyahou a toujours l'intention de gouverner «jusqu'à l'an 2000 et au-delà». «C'est de l'autosuggestion», lui répond en écho Freddy Eitan, le porte-parole de David Lévy.

«C'est un poids de moins sur le coeur. Enfin, je vais pouvoir aller dormir», a commenté laconiquement à la radio le Premier ministre. L'adoption du budget est pourtant loin de résoudre les problèmes de Benyamin Netanyahou. Le départ du plus modéré de ses ministres va en effet le contraindre à rechercher de nouvelles alliances à l'extrême droite de l'échiquier politique, rendant presque impossible la relance du processus de paix. Une relance réclamée avec insistance par les Etats-Unis. L'émissaire américain Dennis Ross, attendu aujourd'hui à Jérusalem, a d'ailleurs refusé de reporter sa tournée en dépit de la crise actuelle.

Otage consentant. A présent, Benyamin Netanyahou est devenu l'otage, trop souvent consentant, d'une droite qui ne cesse de se radicaliser. Par