Menu
Libération

La piste des règlements de compte interislamistes. Les rivalités entre l'AIS et le GIA pourraient être à l'origine des dernières tueries.

Article réservé aux abonnés
publié le 6 janvier 1998 à 17h46

Les villageois algériens ne connaissent aucun répit. Cinq jours

après le triple massacre de Relizane, 22 personnes au moins ont été assassinées et 10 blessées, dimanche à Médéa (centre), Saïda et Tlemcen (ouest), M'Sila (sud) et Alger. Comme pour signifier que la situation sécuritaire se dégrade dans tout le pays à l'occasion du ramadan. Faux barrage dans la région de Médéa, au coeur de la Mitidja; personnes enlevées et égorgées à Tlemcen; tuerie près de Saïda; mitraillage d'un taxi à M'sila, où le corps d'une des victimes aurait été exposé au regard des passants; assassinat d'une mère et de sa fille à Birkhadem (Alger), près du quartier général des forces terrestres de l'armée" Encore ne s'agit-il là que des exactions rendues publiques, les autres n'étant souvent connues ­ quand elles le sont ­ que par hasard. Le malheur semblant devoir s'acharner toujours sur les mêmes, une attaque aurait en outre été repoussée à Raïs, cette localité qui «inaugura» le cycle des grandes tueries aux portes d'Alger, avec plus de 300 personnes massacrées à la fin de l'été.

Exode. Pendant ce temps, les routes de la région de Relizane présentaient le visage des lendemains de tuerie: une longue procession de camionnettes branlantes où les rescapés du cauchemar, comme tant d'autres avant eux, ont entassé leurs pauvres effets et quelques meubles avant de prendre la route de l'exode. Un millier de survivants de Relizane viendraient tous les soirs passer la nuit à Souk el Had, tandis que d'autres aurai