Nouvelles tueries, nouvelles atrocités, nouvelles incertitudes mais
même scénario aujourd'hui à l'ouest du pays qu'à la fin de l'été aux portes d'Alger. Saura-t-on jamais combien de civils ont péri égorgés, brûlés dans les trois attaques de villages qui ont eu lieu samedi et dimanche dans la région de Relizane, non loin du lieu où quatre jours auparavant 300 personnes au minimum avaient déjà été tuées? «Beaucoup plus de 200 morts», rapportait, hier, la presse privée en évoquant deux nouvelles localités-martyres dans la région de Relizane: Meknassa et Had Chékala qui aurait même été «littéralement rasé» et une près de Tiaret, Souk el Had. Tipaza, proche d'Alger, n'est pas davantage épargnée puisque 25 personnes au moins, y ont été massacrées dans la nuit de lundi à mardi. Comment savoir quand tous les bilans fournis par la presse diffèrent, que la population de ces régions «vit au rythme des rumeurs les plus folles» et que les téléphones y sont rares pour ne pas dire inexistants? Comment savoir quand les victimes sont enterrées rapidement comme le veut la tradition musulmane, quand des policiers accompagnent les journalistes qui interrogent les survivants et que les autorités gardent le mutisme le plus total, sauf pour expliquer, à l'image de l'ambassadeur d'Algérie à Paris lundi soir, que «le terrorisme ne menace plus les institutions de l'Etat» algérien et qu'il est donc désormais «trop tard pour négocier avec le FIS»?
Ce terrorisme, qui ne menace plus le pouvoir des militair