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Libération

Alger s'obstine malgré la pression internationale. Les tueries continuent. Zéroual écarte toute enquête.

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publié le 8 janvier 1998 à 22h05

Jour après jour, les massacres ensanglantent l'Algérie. Le carnage

se poursuit ainsi dans la région de l'Ouarsenis, à l'ouest, où les bilans deviennent de plus en plus difficiles à établir en raison notamment du mutisme persistant des autorités et du bouclage de l'accès de certains douars par les forces de sécurité. Ces attaques auraient cependant fait au minimum 170 morts depuis dimanche. Mais quel sens donner à ces décomptes macabres quand certains journaux estiment que le seul raid contre Had Chekala dans la nuit de dimanche à lundi aurait fait plus de 300 victimes? Rien, en fait, ne semble devoir enrayer des attaques qui font prendre à des milliers de paysans le chemin de l'exode et qui sont attribuées aux GIA. Y compris par le FIS. Dans son bulletin, El Ribat, le mouvement islamiste en rend responsable, «selon toute vraisemblance», une faction dissidente des GIA dite «Al Ahoual», forte de plus de 400 hommes, «la plupart des jeunes qui n'ont jamais milité dans les mouvements islamistes et se sont donné pour mission de nettoyer la région de l'idolâtrie». Ce groupe, qui«depuis la trêve annoncée par l'AIS (le bras armé du FIS), n'a cessé de provoquer (l'AIS), a inauguré les attaques massives contre les villages isolés», assure le texte.

«Assez», titrait hier en une le très officiel quotidien El Moudjahid. Cette injonction ne visait toutefois pas les massacres mais les pressions internationales qui s'exercent sur les autorités algériennes pour réclamer une initiative en faveu