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Libération

Etats-Unis: objectif Lune. La sonde Lunar Prospector est partie hier pour dresser un portrait de l'astre.

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publié le 8 janvier 1998 à 22h06

Avec deux jours de retard, pour cause de radar récalcitrant, la

sonde américaine Lunar Prospector est partie la nuit dernière (2 h 28 GMT) de cap Canaveral, le spatioport de Floride (USA). Propulsée par une Athena-II de Lockheed Martin, Lunar Prospector, un robot de 300 kg, signe le retour de la Nasa à ses amours lunaires, vingt-cinq ans après le dernier vol habité du programme Apollo (Libération du 6 janvier). C'est la troisième des missions «rapides, pas chères et meilleures» promises par l'actuel patron de l'Agence américaine, Daniel Goldin. Dès samedi, après cent vingt-quatre heures de vol, elle sera à pied d'oeuvre, à 100 km d'altitude, fonçant à 5000 km/h sur une orbite passant par les pôles de la Lune. Un survol bien adapté pour cartographier la totalité de la surface de l'astre. De là, elle va en tirer un portrait chimique, magnétique et gravimétrique. Mais pas de photos pour cette mission qui n'emporte pas de caméra. Un «travail scientifique de base qui a été bâclé lors de la conquête de la Lune», rappelle Yves Langevin de l'Institut d'astrophysique spatiale d'Orsay. Obsédée par l'alunissage de ses héros, la Nasa avait privilégié l'étude des zones les moins risquées, les mers équatoriales, en se désintéressant des montagnes, des pôles et de la face cachée.

Avec ses spectromètres, Lunar Prospector doit dresser une carte des richesses minérales et surtout mesurer d'éventuels pics en hydrogène. Sur la lune, l'hydrogène est rarissime. Si la sonde en trouve en quantité imp