Ce matin à Rome, les
directeurs des polices de Turquie et de sept pays européens (Allemagne, Autriche, Belgique, France, Grèce, Italie, Pays-Bas) concernés par le récent exode d'un millier de Kurdes vers l'Italie tenteront d'arrêter un plan d'action commun pour endiguer cette immigration clandestine. Les Allemands, très critiques à l'égard des Italiens, ont averti qu'ils exigeaient de cette réunion des «résultats concrets». Selon le secrétaire d'Etat italien aux Affaires européennes, Piero Fassino, Rome s'est fixé deux objectifs: obtenir de la Turquie et de la Grèce un «engagement effectif à lutter contre le trafic illégal d'immigrés clandestins» et parvenir à une action commune des polices européennes. Dans une interview hier à La Stampa, le Premier ministre turc, Mesut Yilmaz, a annoncé que son pays était prêt à conclure un accord avec le groupe de Schengen: «Notre unique désir est d'apporter une importante contribution afin que l'Italie et l'Union européenne puissent mettre hors d'état de nuire les criminels qui gèrent le trafic lucratif des clandestins.»
Hormis cette réunion, l'Union européenne n'a, pour l'instant, programmé aucun meeting d'urgence sur le problème kurde. Hier, à Bruxelles, les experts nationaux des Quinze chargés de l'immigration, dans le cadre d'une réunion normale, ont examiné un projet de «plan d'action» afin de limiter l'immigration illégale tout en évitant de refouler les «vrais» réfugiés. Dans les prochains jours, une série de réunions de ce type au