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Libération

Alger entrouvre la porte à la «troïka» européenne. Les autorités acceptent sous conditions une délégation de l'UE.

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publié le 9 janvier 1998 à 22h08

Oui à une venue de la troïka européenne à Alger, à condition que ce

soit pour parler de «coopération contre le terrorisme». L'Algérie a répondu hier soir à la première initiative concrète des Européens qui dépasse l'expression d'une indignation pendant des massacres. L'ampleur du carnage dans les monts de l'Ouarsenis a amené les Quinze à se mettre d'accord, hier à Bruxelles, sur le prochain envoi d'une mission en Algérie pour exprimer leur «révulsion» face à l'intensification des tueries et étudier avec les dirigeants algériens «la manière d'aider à mettre un terme à la violence». Les Quinze se sont également entendus pour proposer à ce pays une aide aux victimes. En dépit de la position d'Alger, qui affirme «ne pas l'avoir sollicitée et ne pas en avoir besoin».

Ce consensus européen s'est dégagé lors de la réunion des experts du Maghreb des Quinze, première étape avant une autre rencontre, le 13 janvier, des directeurs politiques de l'UE, qui décideront formellement de l'envoi de cette mission. La date n'en a pas encore été décidée: elle partira «rapidement, mais sans précipitation, car elle doit être bien préparée», disait-on hier dans les couloirs de Bruxelles. Histoire de ne pas heurter Alger, on précisait qu'il ne s'agissait pas d'une mission d'enquête, mais plutôt de la mise en oeuvre plus rapide que prévu du dialogue entre Européens et Algériens. Le principe de ces entretiens avait été acquis lors d'une visite en décembre, à Bruxelles et au Luxembourg, du chef de la dip