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Libération

Un nouvel élu victime de L'ETA. En six mois au Pays basque, trois conseillers municipaux du parti au pouvoir à Madrid ont péri dans des attentats.

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publié le 10 janvier 1998 à 22h11

Madrid, de notre correspondant.

L'ETA a frappé une nouvelle fois contre les élus locaux basques du Parti populaire (PP). L'organisation séparatiste a assassiné vendredi un conseiller municipal PP de Zarauz, un bourg côtier dans la banlieue de San Sebastian. C'est le troisième élu basque du parti conservateur, au pouvoir à Madrid, tué depuis juillet. José Ignacio Iruretagoyena est mort vendredi matin alors qu'il partait à son travail, dans une usine de bois, dans l'explosion de sa voiture qui avait été piégée. Le jeune homme, âgé de 34 ans, élu depuis 1995, a eu la jambe droite arrachée et est décédé peu après, vidé de son sang. Manifestations le soir même. Cet attentat a provoqué une nouvelle vague d'indignation dans toute l'Espagne. Des manifestations étaient convoquées dans la soirée par diverses mairies, de Zarauz à Madrid. Réunis dans le pacte antiterroriste d'Ajuria Enea, l'ensemble des partis basques - à l'exception de la branche politique de l'ETA Herri Batasuna (HB) - lançaient un appel à manifester, samedi, toujours à Zarauz, pour contrecarrer «les plans aberrants et absurdes de l'ETA contre l'immense majorité des Basques, qui veut vivre en paix», selon les mots du président du gouvernement autonome, le nationaliste du PNV (Parti nationaliste basque) José Antonio Ardanza. «C'est un attentat contre la démocratie, contre la volonté du peuple, estimait de son côté le porte-parole du gouvernement PP, Miguel Angel Rodriguez, nous ne ferons aucun pas en arrière dans la lu