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Libération

L'Europe interdit les clones humains. Dix-neuf pays ont signé hier le protocole du Conseil de l'Europe.

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publié le 13 janvier 1998 à 22h19

Une semaine de bioéthique s'est ouverte hier à Paris. Semaine

rythmée par les réunions des Comités internationaux de bioéthique, les Journées annuelles de bioéthique, aujourd'hui et demain à la Maison de la chimie. Et, dès hier soir, «l'ouverture à la signature du protocole du Conseil de l'Europe interdisant le clonage d'êtres humains». Le message est clair. Et univoque. L'Europe dit non au clonage. Solennellement. Dix-neuf pays ont signé ce protocole, qui a le mérite d'être le premier instrument juridique international contraignant. Il a été rédigé en catastrophe après la naissance de la brebis Dolly, en février dernier, puis ajouté au texte sur la Convention des droits de l'homme et la biomédecine, déjà signé par les Etats membres du Conseil de l'Europe. Sans grande originalité, avec un peu de confusion aux dires de certains juristes, ce protocole commence par des rappels: «Conscients des progrès que certaines techniques de clonage peuvent, en elles-mêmes, apporter à la connaissance scientifique, ainsi qu'à leurs applications médicales; considérant que le clonage d'êtres humains pourrait devenir une possibilité technique; considérant que l'instrumentalisation de l'être humain par la création d'êtres humains génétiquement identiques est contraire à la dignité de l'homme et constitue un usage impropre de la biologie et de la médecine.» Puis viennent huit articles: «Est interdite toute intervention ayant pour but de créer un être humain génétiquement identique à un autre êtr