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Libération

Irlande du Nord : le plan Blair dope les négociations de paix. Seuls les républicains de Sinn Féin montrent leur déception.

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publié le 14 janvier 1998 à 16h07

Londres, de notre correspondant.

Londres et Dublin ont réussi à relancer les discussions sur l'Irlande du Nord et, hier, les différentes parties en conflit montraient un optimisme sans précédent depuis le début de ces négociations, il y a trois ans. «On va sortir du symbolisme pour discuter de la substance d'un règlement», a ainsi expliqué le Premier ministre britannique Tony Blair, qui a personnellement finalisé avec son homologue irlandais, Bertie Ahern, les grandes lignes du plan de paix proposé.

A la réouverture des négociations, mardi à Belfast, les partis protestants unionistes comme catholiques nationalistes, tout en se disant satisfaits de ces idées, ne cachaient pas qu'un long chemin restait à faire pour convenir d'un accord. «Il s'agit d'une percée», reconnaissait ainsi la secrétaire à l'Irlande du Nord, Mo Mowlan, «mais il va falloir étudier les détails de ce plan et ce sera difficile.» Le plan des Premiers ministres irlandais et britannique, qui tient sur une feuille dactylographiée, ne présente que l'ébauche d'un accord, avec une assemblée locale nord-irlandaise, un système de cogestion entre Londres et Dublin et un Conseil des îles britanniques comportant des représentants irlandais et anglais mais aussi gallois et écossais. Le compromis est habile et chaque partie peut mettre en avant les idées qui lui conviennent. Pour les unionistes représentant la majorité protestante, rien ne remet en cause le maintien de l'Irlande du Nord dans le Royaume-Uni. Pour les natio