Non à une troïka européenne qui ne nous aiderait pas à lutter contre
le terrorisme. Les Algériens ont fait monter les enchères hier en refusant la visite de cette troïka, quelques heures après que l'Autriche eut annoncé que celle-ci se rendrait à Alger du 16 au 18 janvier. Le ministre algérien des Affaires étrangères Ahmed Attaf, relayé par ses ambassades à Paris et Bonn, a invoqué deux raisons pour justifier ce refus: le niveau «trop faible» de la mission qui devait être composée de hauts fonctionnaires, et ne pouvait donc prétendre être reçue à un niveau ministériel à Alger, et le fait que son mandat n'était plus celui fixé à l'origine par les Allemands, c'est-à-dire «la coopération antiterroriste».
«Ce qui nous est proposé aujourd'hui, a expliqué Ahmed Attaf, c'est une exclusion de ce dossier (la coopération antiterroriste), au motif qu'il n'a pas mûri au sein de l'UE et exige des consultations et des discussions plus approfondies. Cela est très clair dans la lettre que m'a adressée Robin Cook (chef de la diplomatie britannique) et dans le communiqué rendu public par la présidence de l'UE.»
Alger n'a visiblement guère apprécié le mandat de la troïka défini mardi à Bruxelles par le «comité politique» de l'UE: recueillir des informations, exprimer sa solidarité au peuple algérien et dire à ses autorités que l'UE était disposée à l'appuyer dans sa lutte contre le terrorisme. Trois choses semblent avoir irrité Alger: d'un côté une déclaration de Robin Cook qui ne faisait pas all