Washington, de notre correspondant.
Pour Bill Clinton, c'est retour à la case départ marquée Bagdad. Tout comme en octobre, il paraît impuissant à relever le défi que lui lance Saddam Hussein en empêchant les inspecteurs de l'ONU de poursuivre leurs enquêtes sur les armes de destruction massive que l'Irak est parvenu à garder, ou à reconstituer, depuis sa défaite dans la guerre du Golfe. Tout en laissant planer la menace d'une riposte militaire, il est clair, estime-t-on dans les milieux diplomatiques à Washington, que Clinton a décidé qu'il était urgent d'attendre et que la priorité reste de préserver au moins l'apparence d'une «coalition» internationale hostile aux menées irakiennes. Les responsables de la sécurité nationale, réunis mercredi matin à la Maison Blanche autour du Président, ont décidé de laisser l'action diplomatique suivre son cours, jusqu'au retour à New York de Richard Butler, le chef de la commission de désarmement de l'Irak (Unscom), qui doit se rendre à Bagdad en début de semaine prochaine. Au Conseil de sécurité de l'ONU, qui s'est réuni mardi et mercredi à New York sous la présidence de la France, le ton du projet de «déclaration présidentielle» présenté par le représentant américain Bill Richardson est décrit comme «modéré». «Les Américains se sont résignés pour le moment à la voie diplomatique plutôt qu'à la force», résume un diplomate européen.
«Il vaut toujours mieux agir de concert avec les autres quand c'est possible», a expliqué Mike McCurry, le