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Libération

Israël ne veut pas lâcher la majeure partie de la Cisjordanie. Netanyahou donne une nouvelle preuve d'intransigeance.

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publié le 15 janvier 1998 à 16h13

Jérusalem, de notre correspondant.

A l'approche de sa rencontre très attendue avec Bill Clinton à la Maison Blanche, Benyamin Netanyahou se lie chaque jour un peu plus les mains. Son cabinet a défini hier les «intérêts vitaux» d'Israël en Cisjordanie. Ce ne sont, pour l'instant, que de grands principes qui guideront les futures négociations, mais, traduits sur le terrain, ils ne laissent pas grand-chose à Yasser Arafat et à son peuple.

Le texte du gouvernement dresse la liste des territoires qui resteront, quoi qu'il arrive, sous souveraineté israélienne. Ces «lignes rouges» incluent deux grandes zones dites «de sécurité» à l'ouest et à l'est de la Cisjordanie, ainsi que la «région» de Jérusalem, aux limites de plus en plus floues. A ces trois grands ensembles s'ajoutent les 140 colonies juives (le communiqué parle de «communautés israéliennes») disséminées à travers la Cisjordanie et «leurs alentours», les principales routes qui y conduisent, les «sites historiques revêtant un caractère sacré pour le peuple juif», et tout lopin de terre «d'importance stratégique ou utile à la capacité de dissuasion d'Israël». Le tracé final tiendra également compte des besoins en eau et en électricité du pays.

Sur la base de cet inventaire, le cabinet israélien devrait préciser aujourd'hui ou dimanche l'ampleur du prochain redéploiement de Tsahal. En tout état de cause, ce mouvement de troupes sera très limité dans l'espace. A terme, Benyamin Netanyahou envisage de conserver la moitié sinon