La France cherche à éviter un bain de sang à Bangui avant le départ,
programmé pour avril, de ses derniers soldats stationnés dans la capitale centrafricaine. Mercredi, à la suite du Conseil des ministres, un conseil de défense s'est réuni spécialement à ce sujet et a décidé d'assumer les coûts d'une prolongation de deux mois de la force d'interposition africaine 550 hommes déployée à Bangui depuis un an. Le mandat onusien de cette force, qui expire le 6 février, devra encore être prolongé par un vote du Conseil de sécurité. Mais celui-ci semble acquis dès lors que les six pays africains fournisseurs de contingents sont d'accord et que" Paris paye, environ 4 millions de francs par mois. Compte tenu des nouvelles frasques du président Ange-Félix Patassé, atteint de paranoïa aiguë, l'Elysée et Matignon se sont mis d'accord pour «tout faire pour sécuriser le retrait de notre contingent», environ 600 soldats, depuis la fermeture, en décembre, d'une base à l'intérieur du pays, à Bouar. Pour la même raison, c'est le 2e RIMa, commandé par le colonel Roisin, qui est parti, lundi, assurer la dernière relève à Bangui. Déjà présents dans la capitale centrafricaine lors des mutineries à répétition, en 1996, les marsouins selon un responsable militaire à Paris ont «une parfaite connaissance du terrain en cas de pépin».
Des «pépins», il y en a sans cesse à Bangui, où le président Patassé, Premier ministre de Bokassa en 1978, l'année du couronnement impérial, mais élu à la réguliè