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Libération

Une troïka conforme aux voeux d'Alger. Trois ministres européens se rendront en Algérie lundi et mardi.

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publié le 16 janvier 1998 à 16h18

«Les efforts diplomatiques de l'Algérie ont payé.» A l'instar de la

radio nationale, les autorités algériennes ne cachaient pas, hier, leur satisfaction d'avoir vu les Quinze se plier aussi rapidement à leurs exigences. L'Algérie n'aura pas eu besoin de beaucoup lever le ton pour obtenir de l'Union européenne ce qu'elle souhaitait: une troïka composée de ministres et non plus de fonctionnaires. Ce sont en effet les secrétaires d'Etat britannique, autrichien et luxembourgeois aux Affaires étrangères qui se rendront lundi et mardi à Alger «pour poursuivre le dialogue entre l'UE et l'Algérie», selon le communiqué publié hier par la Grande-Bretagne, président en exercice de l'UE. Ce texte répond totalement aux demandes algériennes en situant la venue de la troïka dans le cadre de ce «dialogue», et ouvre largement la porte à une discussion sur la lutte antiterroriste. «Nous sommes également prêts à écouter toutes les préoccupations que les Algériens voudraient exprimer, y compris ce qu'ils pensent que l'Union européenne pourrait être en mesure de faire pour contribuer à mettre un terme au terrorisme», précisait le Foreign Office, tandis que la Commission européenne disait sa disponibilité à discuter «de tous les sujets, y compris les plus sensibles», laissant même entendre que la commission internationale d'enquête sur les tueries ne serait pas abordée.

C'était tout ce que l'Algérie attendait pour revenir sur son refus de mercredi de recevoir une troïka composée «seulement» de hau