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Libération

L'Europe en panne au Moyen-Orient. L'UE ne pèse plus sur le processus.

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publié le 17 janvier 1998 à 16h23

Jérusalem, de notre correspondant.

L'Union européenne peut-elle jouer un rôle véritable dans le processus de paix? Il y a juste un an, son envoyé spécial au Moyen-Orient, Miguel Moratinos, à peine entré en fonctions, avait entrouvert la porte d'un club jusque-là très fermé. Israéliens et Palestiniens négociaient, sous les auspices de l'émissaire américain Dennis Ross, les termes d'un retrait militaire partiel de Hébron. Yasser Arafat, qui tardait à conclure, avait fini par sauter le pas grâce à l'intervention du diplomate, qui lui avait remis une «lettre d'assurance» dans laquelle l'Union promettait de peser de tout son «poids moral et politique» pour que l'accord soit respecté. «C'était la première fois que nous intervenions activement dans les pourparlers», souligne Moratinos.

Ces garanties écrites n'ont guère été suivies d'effet. Un an plus tard, l'Europe assiste impuissante à la ruine du processus de paix. Son émissaire reconnaît la profondeur de la crise, mais se refuse à durcir le ton. «On aimerait que je prenne des positions plus tranchées, déclare-t-il à Libération, mais ce n'est pas mon rôle. Mon rôle est d'aider les deux parties à retrouver le chemin du dialogue et de l'entente.» Une fois de plus, les regards se tournent vers la Maison Blanche, qui accueille la semaine prochaine tour à tour Netanyahou et Arafat. Dans cet épilogue diplomatique, les Quinze semblent plus que jamais relégués au rôle d'observateurs. «Nous avons apporté des idées nouvelles sur plusieurs d