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Libération

L'Algérie joue sur les divisions des européens. La troïka de l'UE arrive aujourd'hui à Alger, sans illusions.

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publié le 19 janvier 1998 à 16h26

C'est finalement cet après-midi, et après moult péripéties, que la

troïka européenne arrivera à Alger pour une visite de 24 heures à peine. A elle seule, la prudence manifestée par les Européens sur sa mission relativise ce qui constitue pourtant une première diplomatique depuis le début des affrontements en 1992. On est loin, en effet, des attentes suscitées par cette troïka décidée par les Européens sur proposition allemande il y a trois semaines, au plus fort de la vague de tueries sans précédent à l'ouest du pays. Pour Robin Cook, le secrétaire d'Etat au Foreign Office, il s'agit d'explorer «la question de savoir si et comment l'Europe peut aider à combattre le terrorisme». «Il faut mettre en marche un processus de dialogue», estime de son côté le secrétaire d'Etat autrichien aux Affaires étrangères, qui participe à la troïka avec ses homologues britannique et luxembourgeois.

Tous trois, représentant la présidence future, actuelle et passée de l'UE, avec le commissaire européen Manuel Marin, devraient rencontrer des ministres algériens, des représentants de l'opposition parlementaire, des directeurs de journal et des «commentateurs indépendants». Alger maintient, en revanche, le suspense sur une éventuelle rencontre avec le chef de l'Etat, Liamine Zéroual. On ignore également si la troïka se rendra sur les lieux du massacre de Sidi Hammed, comme l'ont fait jeudi et vendredi les ambassadeurs britannique et américain.

Toute la question est de savoir ce que peut ­ et veut ­